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La chapelle des Voleurs

( Commune de Saint-Renan )



Stationnement (GPS): 4 8°24'41.2 N  4°36'55.8 W




Accès: Sortir de St-Renan en direction de Plouzané. Après le rond-point de Ker ar Valy, continuer vers Plouzané sur la D38 et prendre la quatrième petite route à gauche vers Penfoul. Stationner à 500 m, au premier carrefour de chemins, et s'engager à pied dans l'ancien grand chemin qui se dirige vers le nord, situé à gauche de la route. On aperçoit la chapelle parmi les arbres 700 m plus loin sur la droite.
Situation de l'édifice




    Cette petite construction isolée en pleine campagne, dans le bois de Coat an Ibil ( Le Bois des Larrons ou des Voleurs )1, en fait n'est pas une chapelle ! Malgré son apparence ancienne et sa vétusté, cet édifice n'a jamais servi de lieu de culte, mais d'oratoire tout au plus. C'était à l'origine un pavillon de chasse construit en 1870 par le propriétaire du manoir de Langongar situé à 300 m de l'autre côté du chemin.
    La confusion vient du fait que celui-ci a pris soin, afin de les conserver, de réemployer certains décors architecturaux provenant des ruines de la chapelle du XVIe siècle qu'il possédait sur son domaine. Il a ainsi remis en place, comme elle l'était sans doute dans l'ancienne construction, l'archivolte à voussures et à fleuron de la porte d'entrée.




    Et il a fait fixer tout en haut de la façade le blason, gravé sur pierre et retaillé, de ses ancêtres. Un écartelé d'argent à trois ancres de sable de la famille Mol et d'argent à la croix alésée d'une alliance encore indéterminée.



Par son style, cet écusson placé entre deux palmes date de la fin du XVIIe ou du début du XVIIIe siècle.


  L'édifice, de plan rectangulaire, est aujourd'hui à l'abandon. Un énorme trou, dû peut-être à la chute d'un arbre, entame le mur du fond.

  L'intérieur ne présente aucun décor. Il est encombré des restes de longues poutres et les murs montrent la trace d'un étage qu'éclairait en façade une fenêtre en forme de porte pourvue d'une grille.

  La toiture semble encore en assez bon état, mais il est évident qu'elle n'est pas à l'abri des chutes de branches.



    Du fait de son isolement, le bâtiment a servi aux Allemands, pendant la Seconde Guerre mondiale, pour habituer les troupes d'occupation au port du masque à gaz. Toutes les ouvertures étant bouchées, les soldats devaient endurer en vraie grandeur la présence d'un gaz réellement toxique.

La chapelle des Voleurs ne présente guère aujourd'hui d'autre intérêt patrimonial que les ornements architecturaux de sa porte d'entrée. Mais son nom aiguise toujours la curiosité du promeneur.


-1- Cette appellation fait évidemment croire que le bois fut le rendez-vous de bandits de grand chemin. Il n'en est rien : Jean Lescop nous dit dans son ouvrage Pays d'Iroise, sites et découvertes que la chapelle portait autrefois sur son pignon ouest « trois pinacles surmontés de croix, au centre celle du Christ, et sur les côtés les deux voleurs ». Après l'écroulement du pinacle central, on peut supposer que les statues restantes auraient donné son nom à l'édifice et au bois qui l'entoure.



Jean LESCOP. Communauté de Communes du Pays d'Iroise 1994

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