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La chapelle de Locmeven

( Commune de Ploumoguer )




Ouverte seulement lors du Pardon et des animations

GPS : 48°23'53.6 N  4°46'24.0 W





Accès: Dans le bourg de Ploumoguer, au rond-point de la sortie vers Plouarzel, prendre à gauche la direction de Kerhornou. Continuer tout droit jusqu'à la mer et stationner au parking de la plage. Emprunter ensuite à pied le sentier côtier qui prolonge la route vers le sud. La chapelle se trouve à 500m.
A partir du parking, on peut aussi y accéder en voiture en revenant vers Ploumoguer et en prenant la première route à droite. A 300m, tourner encore à droite ( fléchage « Chapelle de Locmeven » ) et continuer jusqu'à l'espace de stationnement. Le chemin de gauche descend vers la mer. A 200m, il rejoint le sentier côtier qui, à droite, mène à la chapelle.




  Complètement isolée, presque en bordure du rivage, cette jolie petite chapelle doit, selon la légende, son existence à un naufrage qui aurait eu lieu en face au XIe siècle. Les marins d'un navire anglais ou irlandais auraient miraculeusement pu gagner la crique voisine malgré la tempête alors que leur bateau sombrait. Le capitaine aurait alors fait vœu d'édifier sur la côte une chapelle à Saint Méen et dès lors il habita une ferme proche. Comme toujours, aucun document historique ne vient corroborer cette légende. Mais elle est cependant plausible.





    Une autre raison a pu être à l'origine de cette construction. Saint Méen, « Sant Meven » en breton, serait un moine gallois du VIe siècle, contemporain de Saint Samson et vénéré en plusieurs endroits de Bretagne, mais aussi en Anjou ainsi que dans le Rouergue. On lui attribue le pouvoir de faire jaillir des sources dont l'eau guérirait les maladies de peau. Or une fontaine existe bien dans ce vallon juste devant l'entrée de la chapelle. Et aujourd'hui encore, cette eau passe pour guérir la gale et les autres dermatoses.


La fontaine de Locmeven



Un pardon est organisé chaque année le 1er dimanche suivant le 15 août à la chapelle de Locmeven. A cet effet, un autel a été construit à proximité, sur l'ancien cimetière qui entourait l'édifice.


    Une chapelle dont on ignore la date de construction était en ruine à cet emplacement à l'époque de la Révolution. Elle fut rachetée et rebâtie en 1812 par un particulier nommé Yves Gléau. Ses initiales figurent au-dessus du portail d'entrée. En 1982 a eu lieu une restauration du bâtiment qui lui a donné son apparence actuelle.

    A l'intérieur, on est frappé par la sobriété de l'édifice. Seules quelques statues ornent les murs.


Coiffé d'une mitre et tenant sa crosse d'évêque,
Saint Méen est le patron de la chapelle.








Ci-dessus, une Vierge à l'enfant.



A gauche, Sainte Barbe ( Santa Barbara ), jeune martyre du IIIe siècle, est représentée grandeur nature. Elle est la patronne de tous les métiers liés au feu et aux travaux souterrains.






Saint Jean Baptiste et l'agneau



Saint Alar, ou Alor, aurait été évêque de Quimper au Ve siècle. Protecteur des chevaux, il est souvent représenté en compagnie de l'un de ces animaux.

  Les abords de la chapelle sont soigneusement entretenus par une association de bénévoles qui ont à cœur de laisser au visiteur le souvenir d'un bel élément du patrimoine trônant dans un écrin de verdure.



  Si l'on poursuit de 500 m la promenade vers le sud sur le sentier côtier, on arrive à deux endroits intéressants décrits sur notre site :
Le premier, à Porstheven, est l'emplacement d'un davied et d'anciennes cabanes de goémoniers.
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Les davieds

Le second, auquel on accède ensuite au bas du sentier au niveau d'une chicane, est une faille géologique importante que l'on peut découvrir dans la falaise à marée basse et qui marque l'origine de l'océan Atlantique.
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La faille de Brenterc'h

Dans « Légendes du canton de St-Renan et Plouzané », Mikael Madeg raconte que cette percée dans la falaise, la seule permettant une communication avec le rivage, fut très fréquentée par les marins à la fin du XIXe siècle. En effet, juste au-dessus, dans la lande, se dressait alors une maison isolée, connue sous le nom breton
ar vordel, tenue par deux sœurs réputées fort accueillantes. Faisant commerce de leurs charmes, elles attiraient non seulement les goémoniers, mais aussi les pêcheurs et les marins qui n'hésitaient pas à jeter l'ancre à proximité. Un pavillon blanc flottant au sommet d'un mât devant la maison et visible depuis le large indiquait la disponibilité de ces dames. On dit même que le pardon annuel de la chapelle fut supprimé pendant quelques années afin de ne pas favoriser certaines relations extra-conjugales à l'occasion de la cérémonie.


Ce qu'il reste aujourd'hui de la maison ar vordel

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