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Les stèles oubliées de La Madeleine


( Commune de Locmaria-Plouzané )





GPS : 48°23'N  4°40'28 W



Il faut vraiment savoir qu'il existe là des stèles gauloises pour pouvoir les découvrir au pied de ce calvaire abandonné envahi par la végétation. A certaines périodes de l'année, les broussailles sont si hautes qu'il est même totalement impossible de les apercevoir.



Accès :    De Brest, prendre la D789 en direction du Conquet. A une douzaine de kilomètres, après une grande descente suivie d'une importante montée, on arrive au hameau de Goasmeur. Tourner à droite en direction de Saint-Renan. A 3 km, en cherchant bien, on aperçoit sur le côté gauche de la route le sommet d'une croix dépassant à peine de la végétation. Il est difficile de stationner le long de cette route très fréquentée. Il vaut mieux s'engager dans l'entrée de la parcelle voisine du calvaire. Elle y donne accès.

De St-Renan, prendre la D67 en direction du Conquet. Puis, à 4 km, la route menant vers Plougonvelin. A 3 km, sur le côté droit, stationner dans une entrée de champ le long du calvaire dont on aperçoit à peine le sommet.


  Ce terrain privé est laissé à l'abandon. Il y avait là, au Moyen-Age, une ladrerie, c'est-à-dire un hôpital réservé aux femmes lépreuses, et une chapelle. Le calvaire est l'unique vestige de ces constructions. Malgré les fougères, les ronces et les arbrisseaux qui ont envahi le lieu, on distingue les stèles placées chacune à un angle du calvaire.

La stèle Nord :



  La stèle de l'angle Nord, ci-dessus, est la première que l'on découvre. Sa section est quadrangulaire. Elle est haute de 1,60 m et présente à son sommet une petite excavation rectangulaire.

La stèle Est:




  La stèle Est ci-dessus, apparaît dès que l'on veut passer de l'autre côté du calvaire. De section octogonale, elle possède un profil légèrement convexe. Sa hauteur est de 1,47 m.

La stèle Sud:



   Cette stèle, d'une hauteur de 1,29 m, présente, elle, des pans concaves. Elle a été taillée dans du granite porphyroïde blanc de l'Aber Ildut distant de 7 km.

La stèle Ouest:

  On la cherche vainement parmi les fourrés. Ses débris, alors qu'elle était encore intacte en 1989, jonchent maintenant le sol. Ce monument de 1,85 m de hauteur avait la particularité de présenter une large entaille à son sommet, comme on peut le voir sur le dessin ci-dessous. Etait-ce une tentative pour la réduire à la hauteur de la stèle Nord ? On observe aussi une entaille sur la stèle de Ty Baol exposée au jardin lapidaire de Keraudy, à Plougonvelin. Selon certains archéologues, ces fentes auraient pu servir à fixer une corde supportant des offrandes. Mais à La Madeleine, la forme même de la stèle aurait empêché toute boucle de corde de glisser vers le bas sans qu'il soit besoin de l'immobiliser dans une entaille. La question reste donc posée et vous pouvez nous proposer votre explication.


Dessin d'Etienne MOREL, 1926

   Ces quatre stèles sont donc différentes. Bien qu'elles aient été réunies autour de ce calvaire à une date indéterminée, rien n'indique qu'elles aient été à l'origine voisines ou même contemporaines les unes des autres. L'acte de vandalisme qui a détruit la stèle Ouest montre combien il est nécessaire de sortir de l'oubli et de préserver tous ces petits monuments vieux de plus de 2000 ans.

Le dessin du Commandant Etienne MOREL est extrait de «Les stèles de l'âge du fer dans le Léon», de Marie-Yvane DAIRE et Pierre-Roland GIOT, Rennes, 1989.

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