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La maison du Lion d'Or

( Commune du Conquet )





GPS : 48°21'36 N  4°46'26 W


© Anne Cadiou 2014


Accès : C'est l'une des plus anciennes maisons du Conquet. Propriété privée, elle ne se visite pas et est située en plein carrefour du centre-ville. Sa façade porte encore la trace, de moins en moins lisible, de son appellation « Au Lion d'Or », sans doute issue du classique jeu de mots « au lit on dort » qui était courant autrefois dans les noms d'auberges.


    Cet édifice est déclaré par François Bernard, maître de barque et négociant en vins, comme « vieille manière » dans un acte fiscal des années 1580. Il était probablement en très mauvais état à la suite de la dernière descente de nos adversaires anglais et hollandais en 1558, lesquels avaient incendié la ville, ne laissant debout que 12 maisons sur 450.
Reconstruit au tout début du XVIIe siècle, il est ensuite propriété d'un procureur fiscal de l'abbaye de Saint-Mathieu, du nom de Fyot de Kerouanen. Il passera ensuite aux mains de la famille de maîtres de barques répondant au patronyme Le Verge, avant de devenir l'auberge du Lion d'Or dans les années 1850 et d'être sauvé de la ruine à partir de 1975.



L'auberge du Lion d'Or au début du XXe siècle.
On y lit : M. FOREST Débitant Vend à Boire et à Manger

Photo : collection particulière





    La façade est constituée de pierres de taille en granite de l'Aber-Ildut. A l'intérieur, la maison est divisée par un effluent naturel qui fut probablement une ruelle avant les destructions de 1558. Cet espace sépare les restes d'une échoppe dallée de schiste du Conquet d'une grande salle à manger. Il semble que les reconstructeurs aient enjambé cet émissaire pour tirer parti des restes du mur délimitant la rue Clemenceau, lequel montre les vestiges de fenêtres disparues et les traces de reprises d'un mur ancien. Un escalier tournant mène aux logis.



    Il est vraisemblable que la salle du premier étage ait hébergé Alexandre de Beauharnais, futur époux de Joséphine, elle-même future impératrice. Au temps de la guerre d'Indépendance des Etats-Unis, le régiment du chevalier de Beauharnais fut affecté à la défense des côtes et le locataire se plaignait à la fois de son difficile accès au fort de Bertheaume et de l'inconfort de son logis. Il devait s'y rendre en passant chez son logeur et il écrivait avoir le choix « entre mourir de froid ou enfumé ».

Hubert MICHEA




Aujourd'hui, cette ancienne auberge
fait le bonheur des peintres et des photographes


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EN SAVOIR PLUS


Hubert Michéa, "Tour de ville au Conquet,
les pierres parlent à qui sait les entendre"

106 p, broché, 2017. Illustrations de l'auteur.
Disponible en librairie au Conquet.


Très documenté et abondamment illustré, cet ouvrage propose au lecteur d'ouvrir les yeux en explorant les rues et les venelles de la cité. Une invitation à écouter ce que disent les pierres...




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